Dans le monde des affaires et des technologies, les leaders sont souvent perçus comme des preneurs de décisions rationnelles, basées sur des données solides et des analyses rigoureuses. Mais il y a une autre dimension, tout aussi cruciale, qui entre en jeu : l’intuition.
Les données, certes essentielles, ne couvrent pas toujours la totalité du tableau. C’est là qu’intervient l’instinct, cette petite voix intérieure qui, lorsque combinée avec une solide expertise et l’écoute active des autres, devient un outil décisif. L’intuition n’est pas un simple « ressenti », c’est la somme des expériences accumulées, qui permet de naviguer dans des zones d’incertitude où les informations peuvent manquer ou être ambiguës. En tant que leader, savoir quand se fier à cette intuition devient un atout puissant.
Toutefois, l’intuition doit toujours être équilibrée avec le savoir-faire et l’écoute active. Écouter les perspectives de ses équipes, ses partenaires et même ses critiques permet de raffiner l’instinct, de le nourrir d’informations extérieures, et ainsi de prendre des décisions plus éclairées et nuancées. C’est cette alchimie entre les faits, les ressentis et l’intelligence collective qui guide vers des décisions stratégiques judicieuses.
L’écoute active joue un rôle déterminant dans ce processus. Un leader ne peut pas se fier uniquement à sa propre perception ; il doit créer un environnement où chaque membre de l’équipe se sent entendu et où ses idées sont prises en compte. Cette dynamique nourrit à la fois l’intuition et la confiance dans les décisions prises. À plusieurs reprises, dans des contextes incertains, j’ai pu observer à quel point l’écoute des autres révélait des angles morts, des perspectives inédites qui, une fois combinées avec l’analyse des données et un instinct solide, aboutissaient à des choix stratégiques gagnants.
Le véritable pouvoir d’un DSI réside dans sa capacité à harmoniser trois éléments : les faits, l’instinct et l’écoute active des autres. Ensemble, ils créent un cadre de prise de décision qui non seulement réduit les risques, mais permet également de saisir des opportunités que d’autres auraient pu manquer. C’est cette combinaison qui, pour moi, fait la différence entre une bonne décision et une décision stratégique, capable de propulser une organisation dans une nouvelle ère.
Et si, parfois, on fait appel à l’instinct, c’est aussi parce que,-heureusement- toutes les réponses ne se trouvent pas dans les tableaux Excel.